Le journaux parvenus mardi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent en priorité au limogeage de Moustapha Diakhaté, un conseiller du président de la République, tout en n’occultant pas d’autres sujets.
‘’Macky Sall libère Diakhaté’’, indique ainsi à sa Une Le Quotidien au sujet de la séparation du chef de l’Etat avec son ministre conseiller. Le journal y voit la conséquence des sorties récurrentes contre le régime de l’ancien président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale.
‘’Cette décision était dans l’air depuis quelques semaines puisque celui qui était jusque-là ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat ne ratait aucune occasion pour critiquer les actions du gouvernement et de son chef. Cette décision intervient une semaine après le limogeage du directeur des Sénégalais de l’extérieur pour avoir évoqué dans une émission de radio que Macky Sall entamait son dernier mandat.
De là à mettre en lien le départ de Diakhaté avec sa position sur le mandat ? Un pas que n’hésite pas à franchir La Tribune en affichant à sa Une : ‘’Le 3e mandat emporte Moustapha Diakhaté’’.
Selon la publication, l’homme politique avait lors d’une émission de télévision soutenu que la démarche du président de la République était contreproductive, tout en réitérant l’impossibilité pour le chef de l’Etat de briguer un troisième mandat.
Analysant le limogeage et de Diakhaté et de Sory Kaba de leurs fonctions après avoir évoqué en public la question du mandat présidentiel, Vox Populi soutient que Macky Sall instaure ‘’la dictature du silence’’ aux membres de sa mouvance politique.
‘’Le débat autour d’une éventuelle troisième candidature du président Macky Sall a fait une seconde victime dans les rangs de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir).
Après Kaba, c’est au tour de Diakhaté de faire les frais du 3e mandat devenu un sujet tabou dans la mouvance présidentielle’’, souligne la publication dans ses colonnes.
Le départ de Moustapha Diakhaté de son poste de ministre conseiller semblait inéluctable à en croire le journal Enquête qui décrit l’homme comme ‘’un électron libre, un ministre conseiller et incontrôlé’’.
‘’S’il y a quelque chose qui caractérise le natif de Diourbel, 52 printemps, c’est cette propension à ne pas transiger avec sa pensée, à rester conséquent avec lui-même. Une trajectoire de libre penseur dont s’accommodent mal les potentats locaux, parfois un peu trop épris de leur volonté de puissance.
Il aurait peut-être dû être l’homme qui souffle à l’oreille des présidents Macky et Wade, s’il avait été plus conciliant, moins revêche dans la défense de ses convictions’’, fait remarquer le journal.
‘’Macky sort à nouveau le sabre’’, image Sud Quotidien à sa Une pour évoquer le limogeage de Diakhaté. Pour le journal du groupe Sud Communication, Macky Sall ne badine pas avec la question du troisième mandat qui cristallise les préoccupations du champ politique et fait les choux gras de la presse.
‘’Après le limograge sans ménagement de Sory Kaba à la suite d’une sortie médiatique sur l’incapacité constitutionnelle du chef de l’Etat à se présenter pour un troisième mandat, c’est au tour du ministre conseiller Moustapha Diakhaté de subir les foudres de l’actuel locataire du Palais de la République’’, renchérit le quotidien.
A ce propos, Walf Quotidien n’hésite pas à évoquer ‘’hyper-présidentialisme, censure et limogéages’’ tout en s’intérrogeant à sa Une : ‘’Où va l’Etat ?’’.
Dans ses colonnes, le journal du groupe Wal Fadjri pense qu’il doit y avoir un ‘’gros malaise’’ dans le gouvernement, en insistant sur le fait qu’évoquer le mandat du président de la République était désormais assimilable à un ‘’délit d’opinion’’.
Pendant ce temps, d’autres quotidiens sont revenus sur de possibles menaces sur la disponibilité dans les prochains jours des médicaments en raison d’un différend entre l’administration douanière et des grossistes-répartiteurs pharmaceutiques.
‘’Importations de médicaments sans autorisation de mise sur le marché est ce que reproche les Douanes sénégalaises aux quatre grossistes-répartiteurs pharmaceutiques au Sénégal. Les grossistes ont refusé de signer le procès-verbal d’évaluation des douanes et portant sur un montant de 38 milliards de francs Cfa’’, fait savoir le journal L’Observateur.
A ce propos, +Source A+ s’exclame : ‘’Péril humain en vue ! Pour la publication, en apprenant le drame qui se profile à l’horizon et qui risque d’être le pire péril humain que le Sénégal n’a jamais connu, pas si sûr que le président de la République continue de garder le large sourire qu’il affiche après le lancement des travaux du Bus Rapid transit (BRT).
‘’Suite à un contentieux avec les douanes sénégalaises, les quatre grossistes-répartiteurs pharmaceutiques exerçant au Sénégal menacent d’arrêter d’importer des médicaments en raison de la volonté de la Direction du renseignement et des enquêtes douanières (DRED) de les associer à une affaire qui ne les concerne pas’’, croit savoir le journal.
‘’Convaincus que l’administration douanière les accuse d’avoir effectué des importations de médicaments sans autorisations de mises sur le marché (AMM), les grossistes-répartiteurs pharmaceutiques refusent de transiger pour une faute qu’ils disent n’avoir jamais commis’’, ajoute la publication.
A la Une du Soleil, trône une photo du chef de l’Etat tenant un volant. Une manière pour le quotidien national de revenir sur le lancement la veille à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar du projet dénommé Bus Rapid Transit (BRT), une initiative destinée à améliorer la mobilité urbaine par le biais de la mise en circulation prochaine de bus sur une ligne routière spécialement dédiée au BRT et devant relier la banlieue de Dakar à son centre-ville.
‘’Dakar sera plus verte et plus attractive’’, a notamment assuré le chef de l’Etat dans des propos rapportés par Le Soleil.
AKS
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